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Annexes
Le premier ministre,
Décrète : Art. 1er. - Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, sont de nature technique, relationnelle ou éducative. Leur réalisation tient compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des règles professionnelles des infirmiers et infirmières, incluant notamment le secret professionnel :
Art. 2. - Relèvent du rôle propre de l'infirmier les soins infirmiers liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes. Dans ce cadre, l'infirmier a compétence pour prendre les initiatives qu'il juge nécessaires et accomplir les soins indispensables conformément aux dispositions de l'article 3 ci-après. Il identifie les besoins du patient, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer des protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est responsable de l'élaboration, de l'utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers. Lorsque ces soins sont dispensés dans un établissement ou un service à domicile, à caractère sanitaire, social ou médico-social, l'infirmier peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la collaboration d'aides-soignants ou d'auxiliaires de puériculture qu'il encadre et dans la limite de la compétence reconnue à ces derniers du fait de leur formation.
Art. 3 - Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier accomplit les actes ou dispense les soins infirmiers suivants, visant notamment à assurer le confort du patient et comprenant, en tant que de besoin, son éducation et celle de son entourage : - soins d'hygiène corporelle et de propreté; - surveillance de l'hygiène et de l'équilibre alimentaires; - vérification de la prise des médicaments et surveillance de leurs effets; - changement de sonde d'alimentation gastrique ou de sonde vésicale; - administration de l'alimentation par sonde gastrique, sous réserve des dispositions prévues à l'article 4 ci-après; - soins et surveillance des patients en assistance nutritive entérale ou parentérale; - surveillance de l'élimination intestinale et urinaire; - soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale; - soins et surveillance des patients placés en milieu stérile; - soins et surveillance des nouveaux-nés placés en incubateur, sous réserve des dispositions prévues à l'article 4 ci-après; - installation du patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son handicap; - lever du patient et aide à la marche ne faisant pas appel aux techniques de rééducation; - préparation et surveillance du repos et du sommeil; - prévention non médicamenteuse des thromboses veineuses; - maintien de la liberté des voies aériennes supérieures, aspiration des sécrétions d'un patient qu'il soit ou non intubé ou trachotomisé, sous réserve des dispositions prévues à l'article 7 ci-après : - ventilation manuelle instrumentale par masque; - administration en aérosol de produits non médicamenteux; - appréciation des principaux paramètres servant à la surveillance de l'état de santé des patients : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observation des manifestations de l'état de conscience; - renouvellement du matériel de pansement non médicamenteux; - réalisation et surveillance des pansements et des bandages autres que ceux visés à l'article 4 ci-après ; prévention et soins d'escarres; - préparation du patient en vue d'une intervention, notamment soins cutanés préopératoires; - recherche des signes de complications pouvant survenir chez un patient porteur d'un plâtre ou d'une autre immobilisation; - soins de bouche avec application de produits non médicamenteux; - surveillance des scarifications, injections et perfusions visées aux articles 4 et 5 ci-après; - surveillance des cathéters courts : veineux, artériels ou épicrâniens; - surveillance des cathéters ombilicaux; - surveillance des patients ayant fait l'objet de ponction à visée diagnostique ou thérapeutique; - pose d'un timbre à la tuberculine et lecture; - détection des parasitoses externes et soins aux personnes atteintes de celles-ci; - recueil de données biologiques obtenues par les techniques à lecture instantanées suivantes :
b) Sang : glycémie, acétonémie; - aide et soutien psychologique; - relation d'aide thérapeutique; - observation et surveillance des troubles du comportement; - entretien d'accueil et d'orientation; - organisation et animation d'activité à visée sociothérapique.
Art. 4. - L'infirmier est habilité à accomplir sur prescription médicale, qui, sauf urgence, doit être écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes ou soins infirmiers suivants :
- scarifications, injections et perfusions autres que celles visées à l'article 5 ci-après; - scarifications et injections destinées aux vaccinations; - tests tuberculiniques autres que celui visé à l'article 3 ci-dessus; - mise en place et ablation d'un cathéter court ou d'une aiguille de perfusion dans une veine superficielle des membres ou dans une veine épicrânienne; - surveillance de cathéters veineux centraux et de montages d'accès vasculaires implantables mis en place par un médecin; - injections, à l'exclusion de la première, et perfusions dans ces cathéters veineux centraux et ces montages
b) De produits ne contribuant pas aux techniques d'anesthésie générale ou loco-régionale, mentionnés à l'article 7 ci-après. Ces injections et perfusions font l'objet d'un compte rendu d'exécution écrit, daté et signé par l'infirmier et transcrit dans le dossier de soins infirmiers. - administration de médicaments; - installation, surveillance et sortie du nouveau-né placé en incubateur; - installation et surveillance du nouveau-né sous photothérapie; - surveillance du régime alimentaire du nourrisson présentant des troubles nutritionnels; - renouvellement du matériel de pansement médicamenteux; - réalisation et surveillance de pansements spécifiques; - ablation du matériel de réparation cutanée; - surveillance et ablation des systèmes de drainage et de tamponnement; - pose de bandages de contention; - pose d'une sonde gastrique en vue de tubage, d'aspiration, de lavage d'estomac ou d'alimentation gastrique; - pose d'une sonde vésicale en vue de prélèvement d'urines, de lavage, d'instillation ou d'irrigation de la vessie sous réserve des dispositions prévues à l'article 6 ci-après; - instillation intra-urétrale; - pose de sonde thermique; - toilette périnéale; - injection vaginale; - pose d'une sonde rectale; - lavement, goutte à goutte rectal, extraction de fécalomes; - appareillage, irrigation et surveillance d'une plaie, d'une fistule ou d'une stomie; - soins et surveillance d'une plastie; - participation aux techniques de dilatation orificielle ou cicatricielle; - soins et surveillance d'ulcères cutanés chroniques; - soins et surveillance d'un patient intubé ou trachéotomisé, le premier changement de canule de trachéotomie étant effectué par un médecin; - participation à la correction de l'hypothermie et de l'hyperthermie; - administration en aérosols de produits médicamenteux; - soins de bouche avec application de produits médicamenteux et, en tant que de besoin, aide instrumentale; - pulvérisations médicamenteuses; - irrigation de l'oeil et instillation de collyres; - lavage de sinus par l'intermédiaire de cathéters fixés par le médecin; - bains d'oreilles et instillations médicamenteuses; - bains médicamenteux; - enregistrement d'électro-cardiogrammes sous réserve des dispositions prévues à l'article 6 ci-après; - mesure de la pression veineuse centrale; - vérifications du fonctionnement des appareils de ventilation artificielle ou de monitorage usuels, contrôle des différents paramètres et surveillance des patients placés sous ces appareils; - installation et surveillance des patients placés sous oxygénothérapie normobare et, en tant que de besoin, à l'intérieur d'un caisson hyperbare; - branchement, surveillance et débranchement d'une dialyse rénale, péritonéale ou d'un circuit d'échanges plasmatique; - ablation de plâtre ou d'une autre immobilisation; - saignées; - prélèvement de sang veineux ou capillaire; - prélèvements non sanglants effectués au niveau des téguments, des phanères ou des muqueuses directement accessibles; - participation à la réalisation des tests à la sueur et recueil des sécrétions lacrymales; - recueil aseptique des urines; - transmission des indications techniques se rapportant aux prélèvements en vue d'analyses de biologie médicale; - soins et surveillance des patients lors des transports sanitaires programmés entre établissements de soins; - entretien individuel à visée psychothérapique; - participation au sein d'une équipe pluridisciplinaire aux techniques de médiation à visée psychothérapique.
Art. 5. - L'infirmier est habilité à accomplir sur prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes ou soins infirmiers suivants, à condition qu'un médecin puisse intervenir à tout moment :
- injections et perfusions de produits d'origine humaine nécessitant, préalablement à leur réalisation, un contrôle de compatibilité obligatoire effectué par l'infirmier; - prélèvement de sang artériel pour gazométrie; - utilisation d'un défibrillateur semi-automatique et surveillance d'un patient placé sous cet appareil; - enregistrement d'électro-encéphalogrammes, sous réserve des dispositions prévues à l'article 6 ci-après; - application d'un garrot pneumatique d'usage chirurgical; - soins et surveillance des patients opérés au décours d'intervention sous réserve des dispositions prévues à l'article 7 ci-après; - ablation de cathéters centraux; - cures de sevrage; - cures de sommeil; - enveloppements humides d'indication psychiatrique.
Art. 6. - L'infirmier participe en présence d'un médecin à l'application des techniques suivantes :
Art. 7. - L'infirmier anesthésiste diplômé d'État et l'infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme sont seuls habilités, à condition qu'un médecin puisse intervenir à tout moment, à participer à l'application des techniques suivantes, après que le médecin a examiné le patient et a posé l'indication anesthésique : - anesthésie générale; - anesthésie loco-régionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un médecin; - réanimation per-opératoire. À titre transitoire, les infirmiers qui établiront que, antérieurement au 15 août 1988, ils participaient, sans posséder le titre requis, à l'application des techniques mentionnées à l'alinéa précédent sont habilités à poursuivre cette participation jusqu'au 15 octobre 1994.
Art. 8. - En l'absence du médecin, l'infirmier est habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l'urgence, à mettre en oeuvre des protocoles de soins d'urgence préalablement écrits, datés et signés par le médecin responsable. Dans ce cas, l'infirmier accomplit les actes conservatoires nécessaires jusqu'à l'intervention d'un médecin. Ces actes doivent obligatoirement faire l'objet, de sa part et dès que possible, d'un compte rendu écrit, daté, signé et remis au médecin. Lorsque la situation d'urgence s'impose à lui, l'infirmier décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin.Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger le patient vers la structure de soins la plus appropriée à son état.
Art. 9. - Selon le secteur d'activité où il exerce et en fonction des besoins de santé identifiés, l'infirmier propose, organise ou participe à des actions :
- de formation initiale et continue du personnel infirmier, des personnels qui l'assistent et éventuellement d'autres personnels de santé; - d'encadrement des stagiaires en formation; - de formation, de prévention et d'éducation, notamment dans le domaine des soins de santé primaires et communautaires; - de recherche dans le domaine des soins infirmiers. Il participe à des actions : - de prévention et d'éducation en matière d'hygiène et de santé individuelle et collective, notamment pour ce qui concerne la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, le syndrome d'immunodéficience acquise, le cancer, les toxicomanies, l'alcoolisme, le tabagisme, la maltraitance, les accidents du travail et accidents domestiques; - le dépistage des troubles sensoriels, des handicaps ou anomalies du squelette, des maladies professionnelles et des maladies endémiques; - d'information sexuelle et d'information dans le domaine de la santé mentale; - de recherche en matière d'épidémiologie, d'ergonomie, d'hygiène et de sécurité; Il participe également à des actions de secours, de médecine de catastrophe et d'aide humanitaire ainsi qu'à la concertation avec les membres des autres professions de santé ou des professions sociales en vue de coordonner leurs interventions, notamment dans le domaine des prélèvements et des transplantations d'organes ou greffes de tissus.
Art. 10. - Le décret n° 84-689 du 17 juillet 1984 modifié relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier est abrogé.
Art. 11. - Le ministre de la santé et de l'action humanitaire est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 15 mars 1993. Par le Premier ministre : Pierre BÉRÉGOVOY le ministre de la santé et de l'action humanitaire, Bernard KOUCHNER
Le droit aux meilleurs soins possibles est un droit fondamental, particulièrement pour les enfants - UNESCO
Elle résume et réaffirme les droits des enfants hospitalisés. Pour soutenir son application en France, faites-la connaître autour de vous. APACHE diffuse la Charte en France
Circulaire n° 83-24 du 1er Août 1983 Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité
Nationale En Dehors des aspects purement médicaux, l'hospitalisation des enfants soulève des problèmes délicats d'ordre psychologique et affectif. Une relation mal engagée avec la mère après la naissance ou, par la suite, une séparation brutale avec le milieu habituel de vie entraîne toujours des effets néfastes. Dans l'immédiat, elle est vécue douloureusement par l'enfant ; à moyen et long terme elle peut avoir un retentissement profond sur son équilibre. Elle risque de perturber ses relations ultérieures avec sa famille. Dans les cas les plus graves, elle peut même déclencher un processus d`intolérance réciproque aboutissant à des mauvais traitements. Ces données de base de la psychologie infantile montrent que toute hospitalisation comporte inévitablement un danger pour la personnalité de l'enfant. Celui-ci ressent en effet l'hôpital comme un monde étranger potentiellement hostile. Comme l'adulte, il éprouve ou redoute la souffrance physique, d'autant plus qu'il n'en comprend pas la raison. Mais, en outre, il craint de perdre la protection de ceux qui l'aiment et dont il a encore plus besoin dans cette période de peur et de douleur. Les risques de détresse et de traumatisme sont particulièrement élevés:
De nombreux établissements hospitaliers , conscients de ces phénomènes , s'efforcent déjà d'en limiter les effets. Ils ont modifié pour cela l'organisation ou le fonctionnement de leurs services , de pédiatrie , de maternité , d'urgence ou de réanimation. Nous tenons à rendre hommage à leurs réalisations. Le moment nous parait venu de les étendre , pour en faire une politique globale qui prenne en compte systématiquement les besoins psychologiques des enfants. En vous recommandant les mesures ci-dessous, nous n'ignorons pas vos difficultés quotidiennes, ni les moyens parfois limités dont vous disposez. Toutefois , si certaines de ces mesures peuvent demander quelques moyens particuliers, la plupart sont d'abord affaire d'état d'esprit. Elles supposent avant tout une sensibilisation de chacun et la volonté de modifier certaines façons de faire traditionnelles. C'est pourquoi elles ont pu être introduites avec succès dans de nombreux services aux situations très diverses. Leur application ne peut, bien entendu, ignorer les impératifs des traitements et de la sécurité; ceux-ci doivent cependant être évalués à leur juste importance, dans le contexte plus large du bien-être physique et mental des enfants. En tout état de cause, ces orientations font largement appel à l'esprit d'initiative de tous les personnels, sous l'autorité des responsables administratifs , médicaux et paramédicaux de l'hôpital.
Éviter les hospitalisations non strictement nécessaires
Les assistantes sociales de vos services ont un rôle essentiel à puer à cet égard, en coopération systématique avec le médecin traitant, les services sociaux de secteur et les équipes départementales de P.M.I. et d aide sociale à l'enfance.
Aucun placement ne devrait donc être décidé sans une réflexion concertée entre le médecin , le service social hospitalier et , si possible, l'équipe médico-sociale du secteur concerné. Cette réflexion permettra d'envisager les alternatives possibles ou les mesures d'accompagnement à prévoir.
En dehors des admissions en urgence, I'hospitalisation devra être préparée de façon à réduire l'anxiété de l'enfant et de sa famille. Cela implique qu'un membre de l'équipe médicale et soignante explique à l'avance à l'enfant et à ses parents: la raison de l'hospitalisation, sa durée très approximative (si possible et avec prudence) , la nature des examens ou des soins qui seront entrepris. De telles explications, données en termes simples, permettront à l enfant de se préparer psychologiquement à ce qui l'attend; elles faciliteront ainsi les soins ultérieurs. Les parents doivent recevoir à cette occasion les renseignements pratiques dont ils ont besoin (nom du service et du médecin responsable, heures des repas, etc.) Ils seront également informés de ce qu'ils peuvent faire, de leur côté, pour préparer et faciliter le bon déroulement de l'hospitalisation. Les informations orales qui leur seront données seront rappelées dans un ou deux documents succincts, rédigés dans un style familier. Nous vous adressons séparément, à ce sujet, un dépliant qui pourra vous être utile.
Accueillir l'enfant et ses parents à l'admission a) Le passage par un service d'urgence est souvent le premier contact avec l'hôpital; fréquemment, I'enfant et ses parents le vivent très mal. Vous vous efforcerez donc d'améliorer l'accueil des enfants dans ce service. Dans toute la mesure du possible seront organisées des urgences autonomes de pédiatrie avec la présence, aux heures ouvrables, de personnels médicaux qualifiés . b) Les formalités administratives ou autres ne doivent évidemment jamais prendre le pas sur l'accueil de l'enfant et de ses parents Cet accueil doit être aussi chaleureux et personnalisé que possible. Rien ne vaut la présence d'un proche au moment de l'admission. Il est donc donc très important d'aider un membre de la famille à demeurer avec l'enfant pendant ses premières heures à l'hôpital. Cette personne devrait, dans toute la mesure du possible, être présente quand il s'endort le premier soir. La présence rassurante d'un objet privilégié (animal en peluche, poupée, linge, couverture...) est indispensable pour le jeune enfant hospitalisé. Il faut donc toujours demander à sa famille, lors de la consultation préalable ou de l'admission , de lui remettre l'objet auquel il est attaché. Il est également préférable que l'enfant conserve ses vêtements qui sont un lien de plus avec son univers familier. Ces principes ne s'opposent pas, bien entendu. aux précautions d'hygiène (décontamination) qui pourraient s'avérer nécessaires. Les parents seront consultés sur les habitudes et les aversions de l'enfant (alimentaires ou autres) et sur son vocabulaire particulier (pour aller aux toilettes, désigner son objet familier, etc.). Ces indications seront portées sur le dossier de soins pour que tous les membres de l'équipe puissent en avoir connaissance. Enfin, chaque fois que des soins ne sont pas prodigués immédiatement à l'enfant, il faut éviter de le mettre au lit. Il doit avoir la liberté de jouer et de renouer avec ses activités habituelles.
Admettre l'enfant avec un de ses parents L'admission conjointe <mère ou père/ enfant> est à développer. Elle permet à la mère ou au père de rester auprès de leur enfant, sinon jusqu'à sa sortie, du moins le temps de son adaptation. Cette admission conjointe doit être possible quelle que soit la nature de la sa maladie, et non pas seulement dans les cas les plus graves. L'angoisse de l'enfant ne dépend, en effet, pas nécessairement de la gravité objective de son état. Le séjour du père ou de la mère sera évidemment organisé en collaboration étroite avec l'équipe médicale et soignante. Si les parents ont d'autres enfants à la maison, ils ne pourront peut-être recourir à l'admission conjointe sans une aide extérieure (mode de garde ou aide ménagère). Il vous appartient d'éclairer les parents à ce sujet et de les aider au besoin à prendre contact avec les équipes compétentes. Ici encore, une coopération constante entre le service social hospitalier et les services sociaux de secteur s'impose. Pour faciliter l'admission conjointe parent-enfant, nous vous demandons de prévoir l'existence de chambres conçues à cette fin à l'occasion de toute construction ou rénovation. Toutefois, dés à présent, et dans presque tous les cas, il suffit d'aménagements peu coûteux (lits pliants par exemple) pour permettre la présence d'un des parents. A défaut de chambres mixtes, quelques chambres d'accueil d'un parent peuvent être installées à proximité de certaines unités (réanimation par exemple) pour permettre le maintien d'une relation, même discontinue, ou seulement visuelle, à travers une vitre. Enfin, il n'est souhaitable ni pour l'enfant, ni pour le personnel, ni pour le parent que ce dernier soit contraint de rester toute la journée dans la chambre ou dans les couloirs voisins. Il est donc important de prévoir, à proximité des services intéressés, une pièce où les membres des familles accueillis temporairement puissent se reposer ou échapper à la tension qu'ils peuvent ressentir.
La technicité des soins médicaux ou infirmiers, les problèmes de sécurité et de responsabilité interdisent le plus souvent de confier ces soins aux parents. En revanche, ces derniers peuvent souvent se charger, auprès de leur enfant, des soins de la vie quotidienne: le nourrir, le changer, faire sa toilette, aller lui chercher quelque chose, l'accompagner, le calmer... Les agents sont ainsi libérés pour des tâches plus techniques ou pour mieux soigner des enfants dont les parents ne sont pas là. En outre mieux vaut une mère occupée auprès de son entant qu'une mère inactive anxieuse qui harcèle le personnel. Il est important qu'un proche de l'enfant l'accompagne s'il est transféré dans un autre service, comme s'il s'agissait d'une nouvelle admission.Sa présence est encore plus nécessaire aux moments les plus angoissants d une hospitalisation, quand l'enfant s'endort puis se réveille à l'occasion d une opération. Les parents doivent pouvoir assister aux soins médicaux et infirmiers s'ils le souhaitent et si, à l'expérience, leur présence ou leur comportement ne s'avère pas gênant . Cette intégration partielle à la vie du service leur permet en effet de s'initier aux gestes qu'ils auront à accomplir après la sortie de l'enfant (suivi d'un régime, pansements, etc.). La durée de l'hospitalisation peut ainsi s en trouver réduite.
Adapter les soins et les conditions de traitement à l'âge de l'enfant et l'y préparer Tout acte pratiqué pour la première fois, surtout s'il peut provoquer douleur ou crainte chez l'enfant, doit lui être expliqué à l'avance en fonction de ses possibilités de compréhension. Plus encore que l'adulte, l'enfant a besoin d'être considéré et soigné totalement, comme une personne plutôt que de subir une série d'interventions purement techniques et isolées. Il est donc très souhaitable qu'il puisse entretenir une relation continue, privilégiée, avec un membre de l'équipe médicale et soignante tout au long de son séjour à l'hôpital. C'est particulièrement vrai s'il doit avoir affaire à plusieurs services ou si sa famille ne paraît pas lui apporter pendant son hospitalisation un soutien affectif suffisant. Plus encore qu'avec les adultes, les membres de l'équipe doivent faire preuve d'un tact et d'une discrétion extrêmes lorsqu' ils parlent entre eux d'un enfant, que ce soit de son état ou de sa famille. Les enfants, même très jeunes, comprennent bien plus qu'on ne le pense: à l'inverse, ils peuvent mal interpréter des propos d'adultes. Dans les deux cas, des paroles inconsidérées peuvent avoir un retentissement désastreux.
Améliorer les conditions de séjour
Informer les parents au cours du séjour
Favoriser l'introduction de ces mesures auprès de l'équipe médicale et soignante
Le ministre des affaires sociales et de la
solidarité nationale, Le secrétaire d'Etat auprès du
ministre des affaires sociales et de la solidarité
nationale,chargé de la santé Le secrétaire d'Etat auprès du
ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale
chargé de la famille de la population et des travailleurs
immigrés,
Annexe 1- Quelques situations particulières
Le ministère des affaires sociales et de la solidarité nationale engage actuellement une action dans deux régions, destinée à améliorer les conditions de séjour de la mère et de son enfant en maternité. Cette action vise, entre autres, à améliorer la collaboration nécessaire entre les maternités, les équipes de P.M.I. et d'aide sociale à l'enfance.
Je souhaite réaliser un travail sur la peur préopératoire chez l'enfant.
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